Le bien être des professionnels

bien être des soignants

Est-ce qu’on en parle du bien être des professionnels ? On parle du bien-être des patients, des élèves, des usagers, des familles, des aidants et nous sommes bien d’accord c’est le plus important, mais comment prendre soin de ceux qui prennent soin ?

J’irai même plus loin en disant : mais comment peut-on prendre soin de l’autre si nous ne nous sentons pas bien ? Si nous ne prenons pas soin de nous ?

Les grands dirigeants des grosses entreprises mondiales ont compris que pour pérenniser leurs affaires, il fallait prendre soin de leurs employés. Si les personnes se sentent bien au travail, lieu où nous passons beaucoup de temps, ils se sentent mieux dans leurs vies, mieux dans leurs peaux, mieux dans leurs têtes

Et c’est du coup beaucoup plus rentable pour l’entreprise. Si tu veux agir et t’accompagner pour diminuer ton stress et retrouver ton bien-être, je te laisse le lien d’un programme de 21 jours, tout en douceur et vraiment pas cher que tu peux suivre de chez toi !

Mais notre service public fonctionne-t-il comme une grande entreprise ?

Et pourquoi pas.

Pourquoi ne pas imaginer que pour que l’hôpital, l’école, les tribunaux, le centres de soin, les EPHAD, les commissariat … se portent mieux, il faudrait prendre soin des professionnels qu’il y a dedans ? Prendre soin des professionnels c’est prendre soin des personnes dans le besoin. Quand vous faites une super recette, et que vous voulez à tout prix réussir, vous allez acheter les meilleurs ingrédients…. Et bien à dans l’institution c’est pareil. Si vous voulez des services qui prennent en charge au mieux les autres, et bien il faut des supers professionnels.

Et comment fait-on des supers professionnels ?

En prenant soin d’eux, en les valorisant, en considérant la pénibilité de leur métier, en leur donnant des outils réels pour travailler. Prendre soin des professionnels c’est prendre soin de ceux qui viennent nous voir. Ça commence même par là. Mais n’oubliez pas que prendre soin de soi, commence par soi.

Ce que je veux dire par là, c’est que si vous restez dans une position attentiste, et que vous ne comptez que sur l’autre pour aller mieux, alors vous irez de moins en moins bien.

Pourquoi ?

Parce que votre bonheur, votre bien-être commence par vous. Et pour cela, il faut déjà commencer à changer certaines choses en nous pour dessiner les sillons du bien-être dans lequel coulera votre bonheur.

Vous souhaitez que l’on s’occupe des soignants, mais quand est-ce que vous vous êtes occupés de votre collègue pour la dernière fois.

Quand avez-vous posé une main sur l’épaule d’un autre collègue en le regardant vraiment dans les yeux et en lui disant que vous êtes heureux de travailler avec lui aujourd’hui.

Quand avez-vous pour la dernière fois pris le temps d’être ensemble vraiment pendant 1 minute. Profitez pendant une minute du temps que vous avez la chance de partager en équipe.

L’idée c’est de se dire qu’en agissant positivement je peux avoir une influence sur le monde qui m’entoure. En commençant par changer ma façon de percevoir et d’agir. Imagine que vous faites une boule de neige que vous lancez en haut d’une pente, et qui va entrainer des dizaines de flocons et ainsi faire grossir votre boule.

Bien-sûr que vous pouvez imaginer que le plus simple serait qu’un autre, plus légitime que vous à le faire, décide de vous apporter sur un plateau, un « programme » du prendre soin du professionnel. Mais ce « programme » ne sera jamais efficace car vous en serez toujours extérieur. Vous serez toujours passif et non acteur de ce qui se passe.

Or être acteur est bien la base, la source, l’origine du bien-être. Prendre soin de soi et des autres est avant tout une action que VOUS décidez de mener. Et non une attention que vous décidez de recevoir.

Est-ce que vous avez pris soin de vos collègues cette semaine ?

Est-ce que vous avez valorisé l’initiative que votre collègue a prise ?

Est-ce que vous avez pardonné l’erreur de l’étudiant qui est avec vous ?

Est-ce que vous avez pris soin de votre collègue lorsqu’elle est rentrée de son arrêt maladie ?

Toutes ces petites attentions nous ramènent ici et maintenant dans l’intensité du moment présent. Car c’est bien dans le moment présent que l’on puise nos ressources.

Le stress et l’agitation naissent de la projection de ce qui pourrait se passer tout à l’heure, cet après-midi, ce soir, demain. Qu’est-ce qui vous épuise ? Qu’est-ce qui vous stress ? Le fait de ne pas finir à temps, de laisser du travail à vos collègues, de ne pas faire les choses correctement pour ceux qui passent après. Et vous êtes en permanence dans un stress présent, de ce qui pourrait se passer après.

Pareil pour l’avant. Vous ressentez beaucoup de stress ou d’anxiété en pensant à ce que vous n’avez pas fait ce matin, ou oublier de faire ou encore à ce que vous auriez dû faire.

Pour autant ce qui est fait est fait. Et ce qui se fera ensuite ne dépend pas que de vous.

Arrive alors le jugement et le regard de l’autre.

Est-ce que vous commencez à percevoir que la majorité des sources d’énergies négatives qui vous polluent viennent de ce que votre mental est capable de créer ?

Si vous ne l’avez pas encore lu, je vous invite à découvrir cet article : Comment j’utilise la méditation en tant que soignante ?

Comment s’occuper du bien-être des professionnels ?

Et bien en commençant par soi-même à devenir acteur du moment présent. En se mettant dans cette dynamique vous allez forcément entrainer avec vous d’autres personnes. Les équipes qui durent, sont des équipes qui prennent soin les uns des autres. Des équipes qui s’accueillent dans la bienveillance. Ce n’est pas parce que quelqu’un ne se comporte pas bien qu’il faut lui rendre la pareille.

Au contraire, dites-vous qu’il n’a carrément pas accès à ses zones de confort et de bien-être, et que cela doit être très difficile pour lui de vivre dans cette tension. Vous vous n’y êtes pour rien s’il fonctionne dans l’agressivité ou le jugement.

Pour mieux comprendre et approfondir cette position de décalage dans la relation à l’autre, je vous propose de découvrir l’e-book émotions et identité que j’ai écrit. 60 pages de conseils et de réflexions pour soi.

Alors bien sûr nous pouvons parler des conditions, de la surcharge, des rythmes, des arrêts maladies et des remplacements, bref de tous les paramètres extérieurs qui viennent créer une ambiance de travail des plus délétères. Raison de plus pour faire bloc, raison supplémentaire pour agir à contre-courant pour ne pas se laisser emporter par le flot des conditions négatives.

Parce que lorsque vous discutez avec des collègues qui ont 30 ans de diplôme à l’hôpital par exemple, ils ne vous décrivent pas des conditions idéales qui se seraient dégradées au fur et à mesure. Ils vous décrivent des services entiers de chambres doubles, des sous effectifs, des manquements parce que le matériel à usage unique n’existait pas, des malades non soulagés. La pudeur, les besoins des patients, le bien-être n’était pas la préoccupation de la médecine paternaliste d’il y  30 ans. Franchement notre métier n’a pas connu de moment ou de période « idéale » à laquelle les soignants peuvent se référer comme un modèle.

Nous avons à nous adapter sans cesse dans un métier qui bouge et qui évolue en permanence. Mais nous ne devons pas rester au bord de la route et assister à ce qui se passe. Nous devons participer à ce mouvement en devenant ce mouvement.

Cela passe par plusieurs actions, comme la grève, la création artistique de clip de soignants, les revendications, le combat, mais aussi le prendre soin de soi et des autres. Le bien-être est un combat à mener aussi important que celui de la revendication. Le prendre soin de soi et des autres est à créer avec autant d’énergie que les clips vidéo que l’on voit fleurir sur la toile.

Je vous guide au travers de ce blog dans cette démarche. Servez-vous des ressources disponibles gratuitement pour vous aider. J’y crois profondément. C’est pour moi une évidence que le bien-être au travail commence par soi. Prenez soin de vous. Prenez le temps du moment.

Ensemble nous pouvons faire de grandes réalisations, en étant juste nous et en croyant à nos rêves et en un monde meilleur.

Le programme SOI, 21 jours pour diminuer ton stress et gérer tes émotions avec des séances de 10 minutes uniquement. De quoi l’intégrer dans le quotidien.

Cynthia M

2 Comments

  • Chantal

    J’ai beaucoup aimé votre article, ce que vous écrivez, j’essaie de le vivre au quotidien.
    Les ressources internes sont très importantes.
    Vous confirmez ce que j’apprends au quotidien, avez vous lu Eckart Tolle, fait de la gestalt thérapie ?
    Je vous remercie pour vos articles, ceux ci m’aident bien et confirment le chemin à prendre.
    Belle journée, bel été
    Chantal

    • Cylie

      OUi bien sûr que je connais ces écrits ! J’aime beaucoup. Merci de ton retour. Et surtout garde ce cap ! C’est super !

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