Être soignant et avoir confiance en soi

confiance en soi soignant

Être soignant et avoir confiance en soi ne va pas toujours de pair. Avoir confiance en soi permet d’être en confiance dans les soins que vous prodiguez. Aussi bien dans les soins relationnels que les soins techniques. Le savoir-être est tellement important, peut-être même plus que le savoir-faire. Pourtant dans savoir-être, il y a le mot être. Comment être quand on n’a pas confiance en soi ? Comment être soignant quand vous doutez de qui vous êtes et de quoi vous êtes capable ?

Dans cet article je vais vous apportez des pistes de réflexion, d’introspection. Bien sûr, vous n’aurez pas confiance en vous à la fin de la page, si c’était aussi simple, quelqu’un l’aurait déjà fait ! Mais je vais vous donnez des chemins, sur lesquels vous devez allez marcher pour comprendre d’où vient ce doute, cette idée, que peut-être vous seriez moins bien que les autres, où moins bien que ce que vous avez envie d’être. L’importance de comprendre l’origine de ce regard que l’on porte sur soi est indispensable. Parce que c’est ce point de départ qui détermine votre regard sur les choses et sur vous-même. Si vous ne remontez pas au point de départ, impossible de comprendre, de progresser, d’envisager, d’imaginer.

Notre posture

posture soignant

Alors ça peu paraître complètement insignifiant, mais prenez une photo de vous et de votre posture, sans forcer, sans chercher à la modifier. Prenez une photo avec votre smartphone, et observez comment vous vous tenez. Est-ce que vos épaules sont rentrées, votre tête baissée, votre menton tourné vers le bas ?

Est-ce que votre corps incarne cette posture de soumission? Cette position inconsciente où vous indiquez déjà dans votre posture que vous êtes inférieur, moins bien.

Savez-vous que la posture est le premier élément puissant du langage non verbal ? Beaucoup d’éléments de notre physique passent dans le non-verbal et donc apporte 70% d’éléments dans la communication ! 70% de ce que vous dites passe dans le non-verbal. Vous retrouvez dans le non verbal en numéro 1 la posture, puis les mimiques, la congruence, les gestes, les silences, le regard, la voix et d’autres encore, MAIS la posture en premier.

Imaginez que vous vous dites cette phrase : « J’aimerai vraiment avoir ce poste ». Selon votre posture, le message ne va pas passer de la même façon. Imaginez :

Si vous le dites en étant droit, la tête droite, en posture de pleine présence, avec des mimiques, des gestes précis, clairs.

Si vous le dites en étant vouté, les épaules rentrées, le regard fuyant celui de votre interlocuteur.

Pensez-vous que le message sera le même ? et bien NON !

Prenez conscience de ça

En changent votre posture, vous changez votre message. En changeant votre message, vous changerez la manière dont les gens vont le percevoir. En changeant la manière dont les gens vont le percevoir, vous changerez la réponse. En changeant la réponse vous changerez votre expérience. En changeant votre expérience vous changerez votre regard sur les choses car votre expérience sera positive, différente de ce que vous avez connu jusqu’à présent. DONC RELEVEZ VOUS ! REDRESSEZ VOS ÉPAULES ! CHANGEZ VOTRE POSTURE. Regardez devant vous et pensez à vos épaules !

Ouvrir vos épaules c’est aussi vous permettre de mieux respirer. L’ouverture de la cage thoracique vous permettra de prendre de plus grandes inspirations. Mieux respirer, c’est mieux gérer son stress, mieux se centrer pour être plus disponible pour prendre la parole en public, donner son opinion. Plus vous avez d’oxygène et plus vous serez en confiance ! Si vous ne savez pas par où commencer, je vous conseille de télécharger gratuitement mes trois tutos sur la respiration, la respiration calmante et la respiration énergisante, qui vous permettront d’être guidée pour pouvoir les pratiquer quotidiennement.

C’est comme la poule et l’oeuf, comment savoir qui est arrivé en premier. Demandez-vous si c’est votre perception de vous-même qui influencent votre confiance ou si c’est votre confiance qui influence votre perception de vous-même ! Ha ! Quelqu’un peut vous aider à y réfléchir. Ce monsieur c’est Richard PETTY, professeur à l’université d’OHIO et psychologue. Il publie énormément sur la persuasion, la confiance.

Lors d’une de ces conférences TEDX, il a dit :

Le cerveau possède une zone qui reflète la confiance, mais une fois que cette zone est activée, la manière dont elle l’est n’a pas vraiment d’importance. Il peut-être difficile de faire la distinction entre une vraie confiance et une confiance qui provient du fait de se tenir droit. Ces éléments fonctionnent ensemble, tel le sourire mène au bien être et le bien être mène au sourire.

Richard PETTY, pour ceux qui comprennent l’anglais c’est issu de ce TEDX

Pour les non-anglophones, voici un petit article très intéressant en français : La posture influence la confiance en soi

La balance plaisir/douleur

confiance en soi soignant

Qu’est-ce que cela veut dire ? Cela veut dire que de manière totalement inconsciente, vous allez TOUJOURS choisir la solution qui vous procure le plus de plaisir, celle qui est le moins difficile pour vous. Votre cerveau ne vous fera pas choisir la solution qui vous fait le plus pleur.

Si vous devez prendre la parole pendant un staff pluridisciplinaire, ou si vous devez vous affirmer dans une équipe où il y a des personnalités très fortes voire même toxiques, vous allez sûrement choisir l’évitement, la soumission, plutôt que de dire ce que vous pensez ou d’affirmer votre point de vue.

Pourquoi ?

Parce que sur le moment, vous avez plus d’intérêts, de plaisir à fuir qu’à répondre. Mais imaginons que vous donne 150 000 euros pour répondre à cette personne ou présenter un dossier ? Imaginons que je vous menace avec une arme ? Qu’est-ce que vous allez faire ? Vous allez sûrement le faire. Parce qu’au final, c’est cette prise de parole qui deviendra source de plaisir et qui donc sera plus lourde dans la balance plaisir/douleur. Sans menaces ou sans promesses de récompenses, elle est plus légère dans la balance et donc vous n’y allez pas. Cela prouve donc que tout dépend du contexte et de la manière dont vous percevez les choses.

Mais comment y aller sans arme ou sans promesse de récompense ?

Et bien en prenant conscience que vos peurs, celles qui vous empêchent d’être, sont en partie construite sur votre propre perception de voir le monde ! Oui, vous êtes à l’origine de la création de vos peurs qui vous limitent. Donc si vous lisez bien, ce que je veux vous dire c’est que vous êtes responsables de votre peur et donc de votre manque de confiance !

La peur est une Perception Erronée d’Une Réalité.

Nombreux auteurs

Vous réalisez que ce dont vous avez peur, et qui ne vous met pas en confiance, c’est le risque que vous vous imaginez prendre au moment où vous projetez le déroulé de la situation. Vous n’avez peur de quelque chose d’objectif, réel qui est en train de se produire, mais de quelque chose que votre imaginaire est en train de construire. Et bien sûr c’est un scénario qui correspond à vos croyances, à la manière dont vous vous percevez. Donc loin de la réalité. Je vous propose un extrait du livre : « La mémoire entre neurosciences et psychanalyse » qui parle de cette perception justement.

Donc pensez-y à chaque fois que vous vous empêchez de faire ou de dire quelque chose, que c’est votre perception qui est en action. Trouvez dans la situation l’élément, le détail qui vous permettra d’entrevoir un objectif positif pour inverser votre balance. Faire en sorte que votre action soit plus importante. Que votre mise en mouvement vaille la peine. C’est ce que l’on appelle sortir de sa zone de confort, c’est inverser la balance plaisir/douleur.

Se connecter à ses victoires, ses propres ressources

ressources intérieures

Vous êtes riches de vos réussites. Pensez-vous que votre vie n’enferme aucune réussite personnelle ou professionnelle ?

Si vous êtes soignants ou élèves, vous avez déjà réussi votre concours d’entrée ou votre diplôme, votre thèse, votre mémoire.

Connectez-vous à ces réussites qui ont jalonné votre vie. Une naissance, un bac, un concours, une course, un mariage, un voyage. Prenez quelques minutes pour vous remémorez ces moments et surtout les sensations qui sont rattachées à ces moments. Ces sensations positives, fortes, qui vous ont fait penser que c’était super, que vous étiez capables, que vous pouviez le faire.

Nourrissez-vous de ces réussites pour vous donner la force d’en vivre d’autres, d’en vivre de nouvelles. Ces souvenirs, ces images mentales vont venir influencer grandement votre état interne. Si vous ne pensez qu’au pire, qu’à la chose négative qui pourrait se produire, votre état interne sera influencé par cette négativité.

Demandez-vous pour qui vous le faites : pour vous-même, pour vos enfants, votre conjoint(e), pour être fier de vous à la fin d votre vie, pour ne rein regretter. Demandez-vous pourquoi vous le faites, cela vous donnera l’énergie.

Quand vous savez pourquoi, pour qui, vous ressentez une force interne qui vous pousse à passer à l’action.

Donc remémorez-vous souvent vos moments puissants et dites-vous pour qui ou pourquoi vous le faites.

La force de votre voix intérieure

ego et confiance en soi

Trois à six secondes c’est le temps nécessaire pour que notre petite voix intérieure destructrice, notre égo (notre mental), se mette en action et nous dissuade de faire ou de dire quelque chose.

Comprenez-bien que le job de votre mental est de vous maintenir dans vos schémas, dans votre zone de confort pour que vous n’ayez pas envie de faire ou de penser autrement. Son objectif, que vous pensiez et agissez toujours de la même façon.

Pour déjouer cette voix intérieure qui dit :

Tu vas être ridicule, un aide-soignant ne fait pas ça, un infirmier ne dit pas ça, tu vas te tromper, et si on te pose une question qu’est-ce que tu réponds, Hélène est quand même plus expérimentée que toi, je n’aurai jamais ce poste pas la peine de postuler, mon mémoire n’est pas très bon …. bref toutes ces phrases qui viennent de votre égo et vous persuade de ne pas le faire, vous persuade que vous êtes moins bien que les autres ou pas assez compétent.

Vous avez donc des croyances sur qui vous êtes et qui sont les autres. Pour déjouer votre égo, je vous propose de tester la méthode de Mel Robbins. Le 5, 4, 3, 2, 1, GO.

Dès que vous voulez dire ou faire quelque chose, vous brouillez votre mental en vous répétant 5, 4, 3, 2, 1, GO et vous passez à l’action desuite. Ainsi vous n’aurez pas le temps d’être découragé par votre égo.

Je vous laisse découvrir Mel Robbins nous en parler d’elle-même.

Testez-le, et rappelez vous que c’est vous le patron, pas votre égo.

Sortir de sa zone de confort

zone de confort

Pour comprendre ce que veux dire « sortir de sa zone de confort« , il faut bien comprendre que notre cerveau fonctionne de la même façon que l’époque où nous devions survire aux attaques de mammouth et chasser pour se nourrir.

Tout ce que l’on connait est enfermé dans notre cerveau et permet la survie. Survie qui était liée au fait que l’homme était méfiant de tout ce qu’il ne connaissait pas. Cette méfiance était souvent salutaire pour rester en vie. Nouvel aliment, nouveau bruit, nouvel animal…

Tous ces réflexes sont maintenant enfermés dans la zone limbique de notre cerveau. Le système limbique, appelé parfois cerveau limbique ou cerveau émotionnel, est le nom donné à un groupe de structures de l’encéphale jouant un rôle très important dans le comportement et en particulier, dans diverses émotions comme l’agressivité, la douleur morale, la peur, le plaisir ainsi que la formation de la mémoire. 

Donc :

Connaissance = plaisir

Inconnu = souffrance

Nous allons toujours vers ce que nous connaissons et jamais vers ce que nous ne connaissons pas. En portant de la conscience dessus, vous pouvez vous rassurer en faisant un petit pas vers quelque chose que vous ne faites jamais. C’est en faisant ça que vous allez réaliser que finalement ça se passe bien et que vous pouvez faire un pas plus grand la prochaine fois.

C’est ce que l’on appelle sortir de sa zone de confort. Et ceux qui n’ont pas confiance en eux, pensent que de sortir de leur zone de confort leur apportera que de la souffrance.

En sortant un petit peu de votre zone de confort, mais de manière régulière, vous allez étendre cette zone et ainsi rendre confortable ce qui ne l’était pas du tout avant.

Commencez par des petits challenges personnels, qui ont une véritable signification pour vous dans votre histoire.

Levez la main en cours, présentez un dossier, faire les transmissions en tant qu’étudiant, rapporter une information importante, peu importe à partir du moment que c’est important pour vous. Et si vous commencez à vous dire que ce n’est pas possible, que vous n’y arriverez pas : 5, 4, 3, 2, 1 GO !

Voilà, j’espère que cet article vous permettra d’ouvrir un champ des possibles et faire croitre votre confiance en vous. Laissez moi un commentaire en dessous pour me donner votre avis ou me partager des expériences. Si vous avez pu appliquez les méthodes, ce serait génial de pouvoir en témoigner en dessous de l’article.

Cette confiance en vous est intimement liée au regard que vous portez sur vous-même. Sachez que vous êtes incroyablement beaux, alors ne laissez rien ni personne vous empêcher d’être. Le monde a besoin de professionnels qui sont, des professionnels être, des êtres humains. Osez devenir le professionnel que vous avez envie d’être.

Je vous invite à visionner la vidéo où je parle de cette confiance 🙂

Cynthia.

4 Comments

  • Karen

    Merci pour vos precieux conseils , je suis aide soignante , je viens d’integrer le CHU , donc votre article tombe pile entre de bonnes mains , merci <3

    • Cynthia

      Avec plaisir !!! Crois en toi !

  • Merci pour cet article et ce début de pistes!!! Tellement mon problème ce manque de confiance c’est fatiguant! Autant j’arrive à sortir de ma zone de confort en ayant déménagé, en ayant changé de services ou de structures plusieurs fois, partir vers l’inconnu, mais alors dès que je me retrouve avec des collègues à fort caractère et toxiques comme à nouveau en ce moment…..c’est terminé ça me ronge de l’intérieur , la boule dans la gorge, j’essaie de m’expliquer mais rien on me coupe la parole, on ne m’écoute pas et j’ai juste envie de fuire et pleurer…ou bien hurler mais ce n’est pas très constructif non plus. Merci pour ces conseils je vais creuser en ce sens pour dépasser ces peurs.

    • Cynthia

      Oui ceux sont des pistes de réflexion. Ce n’est pas un travail en profondeur. N’hésite pas à revenir vers moi si tu cherches des pistes. Je t’embrasse

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